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fallacieuses chroniques de la vie parisienne
9 septembre 2011

La rentrée

Lundi 5 septembre, 19h30

A peine ai-je mis une dunk fluo -basket quoi- dans mon supermarché que je l'ai regretté. J'ai même failli faire demi-tour mais j'avais absolument besoin de... ce truc que j'ai depuis oublié.
The reason why comme diraient les blogueuses mode ? Une nuée de mioches débraillés agrippés à leurs mères ou galopant dans les rayons. Tous les rayons, même celui des tampax, c'est pour dire, pas un seul endroit où se planquer.

Les listes de cahiers 21x29,7, les pages doubles à petits carreaux, le papier milimétré, un stylo violet pour les cours de physique -j'ai jamais compris Madame Machu...- et vas-y que ça hurle "je VEUX un cahier Hello Kitty pour la géographie!", que ça tire le pull de la quinqua épuisée, la morve au nez en plus. On peut même plus regarer Picsou Magazine tranquille, y en a dans tous les coins.

Ca me rappelle ces journées maudites au collège où ils nous donnaient nos bouquins pour toutes les matières, une bonne dizaine qu'il fallait évidemment couvrir et qui finiraient au fond du casier bleu sous le préau. Parce que c'est bien connu la formule "tu prends le bouquin de bio et moi le bouquin de français" ça ne marche jamais même dans le plus volontaire des binômes, y a forcément des loupés et un prof exaspéré qui met des mots dans le Carnet.
Il y avait aussi les cahiers ou classeurs selon les matières, avec ces enseignants un peu nazis de l'intercalaire "LE ROUGE POUR LA GRAMMAIRE NICOLAS C'EST PAS COMPLIQUÉ POURTANT", et puis ces putains de pages de garde, ces titres en rouge et ces sous-titres en vert.


Et puis il y a eu le lycée. Même système pour les bouquins, les fournitures même bordel pour les courses la dernière semaine d'aout avec cependant la petite joie d'acheter un Agenda. Je lui met une majuscule OUAIS parfaitement !
Pendant toute ma scolarité j'ai subi le diktat de ses nazis du cahier de texte et là j'ai pu enfin prendre ma revanche, et ces agendas du lycée, je les ai customisé à mort, et ça mes potes pourront témoigner. Photos, dessins, autocollants, trèfles, pâquerettes, tracts, morceaux d'affiches... J'ai rattrapé le temps perdu, un peu trop même ils ont tous doublé de volume en un temps record.


Après il y a eu la fac, un trieur acheté la veille, un bloc petits carreaux récupéré on ne sait trop où, une trousse ou 2 stylos et c'était parti. Bon y a eu les livres hors de prix des profs à acheter, mais, soyons honnête, on ne se fait avoir que la première année, et jamais ô grand jamais on va les couvrir : c'est réservé aux chinois et aux autistes (prouvé!). Quand aux cahiers et aux classeurs, foutaises. Comme les promesses solennelles qu'on se fait de retaper nos cours chez nous le soir même pour bien mémoriser : le cours sur le système mnésique a eu une influence assez limitée malheureusement. Je sais, moi aussi je me demande comment j'ai pu l'avoir cette foutue licence.


Cette année, pas de trieur, de bloc notes, d'agenda. Pas de branlage de cerveau pour savoir quel sac à main pourrait contenir tout ça.

Parce que cette année, je suis une fucking Grande, je bosse et je prépare des concours.

Et en plus, j'ai un iphone.

 

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