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fallacieuses chroniques de la vie parisienne
4 avril 2012

Courrier piégé

La semaine dernière j'ai reçu ça

Iphone 094


Fin avril -je sais même plus si c'est le 21 ou le 22- j'irai voter.

Ou pas.

Dans un monde idéal, belge, j'aimerai que le vote soit obligatoire, un devoir de citoyen qui responsabilise tout le monde. J'aimerai que le vote blanc soit comptabilisé et ait du poids, j'aimerai qu'un bisounours m'apporte un cappuccino avec un joli dessins en cacao dessus tous les matins au bureau.

C'est pourtant bien naturel : si jamais je ne me reconnais dans aucun parti, que les discours des candidats, aussi enflammés soient-ils ne me convainc pas, et bien je vote blanc. J'exprime mon désaccord, ma contestation de l'ordre établi avec un joli bulletin  vierge. Et bien non, on nous dit maintenant que si on ne sait pas pour qui vote, on doit voter contre quelqu'un.
Voter contre Sarko, contre Le Pen, contre Hollande pour ne citer que 3 protagonistes en lisse pour le second tour.

Le mot d'ordre dans mon entourage c'est : Sarko ne repassera pas. Je suis bien d'accord, il a raté tellement de choses, les 600 raisons trouvées par rue 89 ne suffisent pas à tout détailler. Rien que la circulait Guéant sur les étudiants étrangers est à vomir, sous Chirac je n'ai jamais eu honte d'être française, sous Sarkozy, tout à changé. On forme des étudiants dans des filières d'excellence, ils font des stages, ils cherchent du travail, en trouvent et là tout se casse la gueule, on leur refuse maintenant le droit de travailler ici, de vivre ici, parce qu'il faut laisser les postes d'ingé aux ptits français. La situation est bien plus complexe, je vous laisse lire cet excellent article du Monde sur le sort des étudiants étrangers.

Seulement, voter contre Sarko c'est vote Hollande ou Mélanchon.
Je ne vais pas épiloguer mais Hollande, j'y crois moyen même s'il a globalement de bonnes idées, son programme ne tient pas debout. Quant à Mélanchon, il parle bien mais il dit aussi de sacrées conneries, faut pas se laisser berner non plus par le SMIC à 1700€.

J'hésite maintenant à m'abstenir. Si on m'avait dit ça il y a 10 ans j'aurai fais des bonds de 15 mètres (minimum).
Mais voilà, l'abstention est devenue une force, un grand cri, ou plutôt un énorme brouhaha où se mêlent les jemenfoutistes, les révoltés, les indécis, les désabusés. L'amalgame est facile pour les amis, les collègues, la famille et surtout les journalistes qui en profitent pour coller une de ces étiquettes aux abstentionnistes.
Le principal dans tout ça, c'est que quand on s'abstient j'estime qu'on a perdu le droit de se plaindre ; Si jamais la politique actuelle ne nous plaît pas, tant pis, on nous a donné le choix, on nous a tendu une urne et on lui a craché dessus, alors maintenant on assume la tête basse.

J'hésite donc à m'abstenir.

 

J'hésite, alors je vais lire Badiou.

Ou Pas

COUVBADIOUpresse

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Commentaires
K
Finalement, je me sens moins seule! Plus j'y réfléchis et plus je me demande si je vais me déplacer. J'ai finalement eu la même conclusion que toi. Seulement voter blanc ne sert à rien puisque c'est comme voter nul. Le seul je crois qui voudrait valider le vote blanc c'est Dupont Aignan, mais là faut pas pousser non plus!
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